Critique Embrassons-nous Folleville - Pépinière Théâtre
Dans Embrassons-nous Folleville, Labiche se moque de l’institution du mariage. Un père y est si déterminé à marier sa fille qu’il déborde littéralement d’affection pour son futur gendre. Ce dernier, un faible, se laisse entraîner alors qu’il n’éprouve aucun sentiment pour la fille, qui d’ailleurs ne l’aime pas non plus…
Pépinière Théâtre
7 Rue Louis le Grand - 75002 Paris
Du lundi au vendredi 19h
Photo : Marion Stalens
Mon avis : Une pièce brève et enlevée, voici comment décrire Embrassons-nous Folleville, texte écrit par Labiche qui a été joué pour la première fois en 1850 et mis en opérette en 1879.
La distribution est absoluement fantastique. Tous excellent dans leur rôle, à commencer par Romane Bohringer qui campe ici une jeune fille à marier au caractère impétueux. Son père, le marquis de Maniquant, joué par Thierry Gimenez, est absolument parfait en patriarche borné, tout inquiet qu'il est du qu'en dira-t-on.
Folleville.. .ah ce bon Folleville, ce cher Folleville ! Peut-être le personnage le moins "piquant" de ceux créés par Labiche et, pourtant, Matthieu Rozé parvient à lui donner un caractère tout particulier. Un jeu de mimiques remarquable.
Gabot Rassov, campe un prétendant tout en condescendance, assurance et mépris pour ce Père qui lui refuse la main de sa fille.
Leur jeu à tous est très juste, parfaitement dosé et parfois surjoué comme dans les intermèdes musicaux, pensés par Labiche. Surprenants au début, ils ajoutent une pierre de plus au caractère comique de cette pièce.
Le rythme est enlevé, peu de respirations nous sont accordées et les répliques méritent toute votre attention !
Courez-y .. et pour vous faire patienter, une citation, une seule :
« Non, je ne bois du vin que lorsque je suis de bonne humeur...
- Diable !... une bouteille doit vous durer longtemps... » (scène XV)