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15 février 2013

La ville des serpents d’eau - Brigitte Aubert


Pitch :
Ennatown, la ville des serpents d'eau : sans histoire, avec son club interconfessionnel, sa bonne conscience, son lot de mâles chasseurs si conventionnels, et leurs épouses qui s'ennuient à mourir, genre Desperate Housewives. Une sérieuse ombre au tableau, toutefois : l'un des leurs, forcément un des leurs, a enlevé cinq gamines il y a plus de dix ans. Quatre ont été retrouvées au fond d'un lac ou d'une rivière. D'où le surnom du mystérieux criminel : le Noyeur. La dernière n'a jamais refait surface...Et voici justement que surgit de nulle part, sous la neige à la veille de Noël, une petite créature crasseuse en survêtement rose maculé, muette et terrifiée, qui aussitôt s'enfuit avec le citoyen le moins fréquentable d'Ennatown: Black Dog, géant noir un peu demeuré et SDF. Qui est-elle? Trop jeune pour être la disparue... alors? Le fantasme collectif repart de plus belle : c'est Black Dog, le Noyeur, évidemment... Et la chasse à l'homme de démarrer. Seul Limonta, ex-flic alcoolo à la conscience chargée, s'étonne que personne n'ait signalé la disparition d'une enfant de cinq ans...

Mon avis : Commençons par un résumé de cette fort sympathique histoire : une ville comme il y en a tant aux Etats-Unis, des fillettes blondes de 6 ans violées, assassinnées, jetées dans la rivière, le vendre bardé de pierres. Un tueur nommé Le Noyeur. 13 ans plus tard, une adolescente, séquestrée par le tueur dans une cellule au sous-sol d'une maison depuis cette époque, parvient à faire sortir la fillette de cinq ans qu'elle a eu avec son kidnappeur, afin qu'elle puisse aller chercher du secours. Mais voilà, la petite est muette et ne connait le monde du dehors qu'à travers ses lectures.

Voilà. Vous savez tout.
Perso j’ai flippé comme rarement mais rien de particulièrement agréable. Cette impression que l’auteure a usé de grosses grosses ficelles pour être certaine de nous faire rentrer dans l’histoire. Sur le principe ça fonctionne bien. On flippe comme il faut, on est hyper fébriles à partir du moment où Amy, la fille de la jeune fille captive, parvient à s’échapper et cherche quelqu’un à qui donner le mot écrit par sa mère.

On désespère lorsque le seul homme qu’elle rencontre est un grand black, O combien touchant, mais franchement incompétent pour l’aider puisqu’il ne sait pas lire. Et là aussi c’est un peu gros comme procédé.

D’autres personnages gravitent autour de ces deux là. Vince, ancien flic alcoolo, viré pour bavure, Snake T. ancien rappeur estropié donc rentré au bercail et tout un panel d’hommes plus beaufs les uns que les autres, aux stéréotypes bien ficelés « je bois, je chasse, j’ignore ma femme » et de femmes dignes des séries d’M6  « je bois, je me lamente, j’opte pour la nymphomanie ».

Certains personnages auraient gagné à être approfondis. Vraiment. Ne serait-ce que celui de Vince donc. Un potentiel certain mais j’ai souvent eu l’impression, dans ce livre, que l’auteur cherchait à aller vite. Très vite.
Ca c’est confirmé à la fin où je dois avouer n’avoir pas tout compris tellement tout s’est enchaîné incroyablement vite. Tout d’un coup on sait qui c’est, tout le monde a une balle quelque part et ... la fin n’est pas vraiment là.

Décevant donc mais un vrai terrain de départ qui peut plaire. J’imagine.

ELLE

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