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14 septembre 2012

Belle famille - Arthur Dreyfus

bellefamille

Pitch : «Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.»

Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence.

Mon avis : Né d’une mère sans émotion, autoritaire et d’un père soumis et alcoolique, le jeune Madec, 7 ans, entouré de ses frères de 5 et 9 ans, évolue dans un univers bcbg de base. Eglise, faux semblants, privilège des apparences… Tout est bon pour que cette famille paraisse être ce qu’elle n’est pas. Madec grandit au milieu de tout cela. Dans son monde à lui, avec son imagination et ses questionnements.

La famille décide, comme beaucoup en cette période estivale, de partir pour l’Italie et le roman prend alors une tournure toute autre que celle qui se présageait. Madec meurt et nous sommes finalement entraînés dans un roman policier qui reprend, dans les grandes lignes (et nombre de détails), le fait réel qui a touché de nombreuses personnes, la mort de la petite Maddie et le battage médiatique qui a suivi.

Nous suivons donc « l’après » décès, nous voyons l’oncle s’emparer de la chose, la mère pas plus préoccupée que cela, la famille n’en être pas vraiment une. Bien plus qu’une intrigue policière (dont le suspens est léger puisque nous savons dès le début ce qui s’est réellement passé), Arthur Dreyfus nous amène à nous questionner sur ce qu’est une famille, sur ce qu’est l’amour maternel, sur ce qui provoque l’attachement ou le détachement et, plus encore, sur l’ensemble des ressorts qu’alimente l’appât du gain.

Tout ceci aurait pu être particulièrement savoureux mais je n’ai pas adhéré au style de l’auteur. Trop ampoulé pour moi… un peu comme s’il voulait se donner un genre qui n’est pas le sien. Je n’ai pas réussi à me défaire de cette idée tout au long de ma lecture et c’est vraiment dommage puisqu’il y avait là de quoi alimenter une bien belle histoire.

ELLE

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